Les puissances de l'argent ont gagné, en France...
Et en plus elles accaparent, confisquent les subventions culturelles.
Lagardère, Gallimard... des grandes fortunes de ce pays...
Et comme ces groupes publient les journalistes, les journalistes continuent à leur offrir des services de presse et à ignorer toute voie indépendante...
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Ainsi Le roman de la révolution numérique est devenu Le roman invisible.
Car la révolution numérique, ils veulent la contrôler !
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Sur le site Internet des Inrocks, notée du 25 juillet 2013, une interview édifiante « de l’éditeur Philippe Sollers. »
Un document sûrement également publié en papier.
« Figure majeure du milieu littéraire français depuis plus d’un demi-siècle, Philippe Sollers est l’un des rares à avoir réussi l’équation périlleuse d’être à la fois écrivain et éditeur. »
« A la tête de la collection L’Infini chez Gallimard depuis vingt-quatre ans, et de sa revue éponyme, Philippe Sollers s’est imposé comme un découvreur d’auteurs (Cécile Guilbert, Régis Jauffret, Emmanuèle Bernheim, Catherine Cusset…) qui ont fait leur chemin depuis. Aussi exposé qu’amoureux de l’ombre et de sa poésie, Sollers, né en 1936, raconte aussi la revue Tel Quel, Barthes et Lacan, Bataille, tout en décrivant son parcours d’éditeur. »
L’interview débute par :
« - Quand et pourquoi êtes-vous devenu éditeur ?
Philippe Sollers : Quand je me suis rendu compte, après avoir eu un très grand succès (avec Une curieuse solitude, 1958 – ndlr) très jeune, à 22 ans – ça me paraissait très suspect -, qu’il fallait infiltrer le système de la publication. Bien m’en a pris car je peux dire aujourd’hui que si je n’avais pas joué ce jeu, d’abord au Seuil puis chez Gallimard, je ne suis pas sûr que je serais encore publié. Donc je m’auto-édite. »
C’est presque suffisant. Tout est dit. L’auto-édition peut donc se pratiquer par infiltration ! Je le savais forcément... Merci Sollers !
Pourtant, il ne faut pas louper la suite :
(...)
La conclusion atteindra néanmoins le même niveau d’intérêt que l’incipit :
« - Que pensez-vous de la critique littéraire aujourd’hui ?
- Elle n’existe pratiquement plus, pas plus que la presse littéraire dans son ensemble. Moins il y a de littérature, moins il y a de critiques littéraires, et plus la tyrannie peut s’exercer. Et puis il y a l’incestuosité du milieu. C’est sociologique. En France, l’identité sociale domine tout. La lutte des classes reste une spécialité, aujourd’hui plus que jamais. Le système de publication des journalistes a été mis en place au début par Françoise Verny, chez Grasset, dans les années 70. C’était très simple : selon elle, si les journalistes écrivent des livres, les journalistes rendront compte des livres qu’écrivent leurs confrères, et ainsi de suite. Et la planche à billets était prête. »
Elucubration d’un vieil homme ? Schéma corroboré par d’autres confidences...
Mardi 13 août 2013, France-Inter, fin de matinée, "le septante-cinq minutes" où Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek reçoivent Eric Naulleau, visiblement, selon eux, le critique littéraire le plus important du pays...
Tout ceci en explication, préface de la réédition de ce roman sous le titre Le roman invisible
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